Les "phishers" sans scrupule ?

Par Vincent Rasigni le Mardi 21 Juin 2005 à 20:56:25

Selon les résultats de plusieurs études, le phénomène de phishing serait en forte augmentation en Australie et toucherait de plus en plus les entreprises de petite taille aux Etats-Unis. Un constat qui inquiète de nombreux spécialistes...

D'après l'ASIC (Australian Securities and Investments Commission), institution gérant de lourds échanges financiers en Australie, le nombre de plaintes liées au phishing aurait doublé dans ce pays au cours des derniers mois.

Au même moment, aux Etats Unis, Websense, leader mondial en matière de filtrage et sécurité Web, annonçait que les adeptes de cette pratique (les phishers) privilégiaient les attaques sur des clients de banque de moindre envergure dans le but d'éviter toute détection.

Soulevant la gravité du problème, Le Professeur Berna Collier, dignitaire de l'ASIC, a déclaré mercredi dernier à nos confrères de ZdNet Australie:

"Le nombre de plaintes que nous avons reçues en avril et mai est le double de ce que nous avons reçu en février et mars... fort malheureusement, c'est une tendance qui ne fait qu'augmenter avec le temps, la prudence est donc de rigueur."

Collier indique également que l'ASIC a reçu des plaintes provenant aussi bien d'individus que de grandes entreprises et, bien que celles-ci restent la cible privilégiée, il est bien évident que les phishers n'épargnent personne.

Confortant cette idée, Websense avertit qu'aux Etats Unis, les phishers ont commencé à viser des clients de banque relativement modestes et de petites institutions financières... ce qui n'est pas dans la tradition du phishing: en effet, la cible habituelle de ce genre d'attaque serait plutôt des enseignes de renom comme la Barclays ou PayPal...

Dan Hubbard, responsable sécurité chez Websense, explique : "Les cibles deviennent beaucoup plus petites et plus localisées, ce qui démontre que cette activité profite à certains individus sans scrupule: le modèle et la dynamique d'attaque sont très semblables, laissant imaginer qu'il y a un partage d'outil entre les phishers"